Devenir photographe professionnel : du rêve à la réalité…
Retrouvez la deuxième partie : « Devenir photographe professionnel au 21ème siècle : Faut-il se focaliser sur le marché du luxe ? ».
Devenir photographe professionnel : du rêve à la réalité
Photographe professionnel est le métier préféré des français numéro 1 selon une enquête ou métier préféré numéro 2 selon un sondage.
Il est vrai que chaque année, plus de 450.000 appareils photo reflex et hybrides sont vendus en France. On comprend alors mieux l’explosion du nombre de photographes professionnels en France et dans le monde.
Le photographe professionnel est à première vue peu différent du photographe amateur :
- Même passion pour l’art et la pratique de la photographie.
- Mêmes équipements de prise de vue et de traitement.
- Même besoin de reconnaissance pour son travail.
Cependant, il existe bien une différence entre un photographe professionnel et un photographe amateur :
- Le photographe professionnel crée des images pour ses clients et facture son service.
- Le photographe amateur réalise des images pour lui-même, sans impératif de rémunération.
Car oui, du rêve à la réalité, devenir photographe professionnel, c’est créer et gérer une entreprise. Et un business est viable uniquement :
- S’il correspond à des marchés : clients,
- Qu’il créé du chiffre d’affaires : ventes,
- Et qu’il génère une rémunération : bénéfices.
Je vais débuter la publication d’une série d’articles dont l’objectif est d’aller au-delà des compétences techniques et artistiques requises pour devenir photographe professionnel.
Je vais donc me concentrer presque exclusivement sur les épineuses questions liées au fameux « Business Plan » et aux stratégies de commercialisation. Vous savez, ces points « moins sexy » qui pourtant doivent-être clairement définis par tout entrepreneur.
Car si la photographie est votre passion, vous n’êtes pas obligé d’en faire un métier.
Mais si c’est votre choix d’être photographe professionnel et ainsi correspondre aux besoins de vos potentiels clients, alors il vous faut être conscient des fondamentaux de la gestion, de la production, du marketing et également de la vente.
Il existe de nombreuses ressources pour développer votre entreprise, dont beaucoup spécialisées pour la création et le développement d’une entreprise photographique.
Dans ce premier article, nous allons donc nous concentrer sur ce qui a évolué ces dernières années. Car certaines notions doivent être adaptées à notre époque contemporaine, car le monde a changé et sa course à l’évolution est constante.
Devenir photographe professionnel : un métier en mutation
Je suis – Samuel Malarik, formateur, expert et conseil auprès des photographes professionnels – quatrième génération de photographes, mais également photographe de formation.
Pendant les quatre années de mes études photo, j’ai pu suivre de nombreuses entreprises photographiques de différentes spécialités.
De même que j’ai depuis 12 ans, au travers de mon aventure PlancheContact, rencontré et observé des centaines d’entreprises photographiques françaises et internationales.
Voici un petit résumé des points clés pour chaque période, dont l’objectif est de vous proposer une analyse qui vous aidera à comprendre les faits pour chaque époque et ainsi comparer avec la période dans laquelle nous vivons actuellement.
Car nous pouvons nous référer aux modèles du passé, mais vous allez voir que rien n’est plus pareil aujourd’hui. Pire, ça évolue de plus en plus vite et les photographes professionnels devront alors s’adapter aussi très rapidement.
Mon arrière-grand-père, au début du 20ème siècle :
Les photographes amateurs étaient peu nombreux, car le matériel et les services de labo étaient inaccessibles pour la majorité de la population.
Il photographiait en noir et blanc avec une chambre en bois, sur des négatifs en plaques de verre qu’il développait lui-même dans son laboratoire.
Son chiffre d’affaires était à 100% issu de la prestation de services photographiques : portrait, identités, reportages.
La complexité technique limitait le nombre d’artisans photographes. Les clients étaient obligés d’aller chez le photographe pour avoir une photographie.
Mon grand-père, avant la Seconde Guerre mondiale et jusqu’aux années 70 :
La photographie devenait de plus en plus accessible. Des appareils photo étaient vendus dans son magasin, avec un service de laboratoire amateur.
Il photographiait en noir et blanc, au moyen format, au studio et avec des éclairages à lumière continue. Il gérait son laboratoire par lui-même, sans sous-traitance.
Son chiffre d’affaires était principalement issu de la prise de vue, mais également de la vente de matériel et de services de laboratoire amateur.
Le marché explose et la demande est croissante. Le portrait photographique est un patrimoine dont chaque famille se doit d’avoir pour les étapes majeures de la vie.
Mon père, à la fin des années 70 jusqu’aux années 2000 :
Photographier était accessible à tous, même pour les enfants, avec les appareils photo jetables. Les photo-clubs se développent en nombre partout en France.
Il photographiait au moyen format sur films 120 couleurs au studio avec des éclairages à flashs électroniques. Grosse nouveauté, il sous-traitait tous ses travaux de laboratoire.
Le chiffre d’affaires était réparti en 3 tiers : 1/3 de prise de vue, 1/3 de vente de matériel photo et 1/3 de laboratoire. Le mariage était avant tout un portrait au studio ou au parc.
Avec l’explosion des appareils photo amateurs, moins de clients en studio. Mais cette baisse d’activité est compensée par la forte croissance des services de laboratoire amateur.
Année 2000 à 2008 – Migration de l’argentique vers le numérique :
Les ventes d’appareils photo numériques « experts/pros » explosent. Les logiciels sont prioritairement destinés au « grand public ».
Les boîtiers 24×36 numériques remplacent les moyens. La photo de mariage est influencée du « photojournalisme » et le portrait plutôt « lifestyle », un certain renouveau de style.
Les « magasins photo traditionnels » diminuent la part du négoce pour se recentrer sur la prise de vue de portrait et de mariage.
Le baby-boom des années 2000 combiné aux nouvelles technologies internet font exploser la demande d’une photographie « lifestyle » et de mariage « reportage photojournaliste ».
Années 2008 à 2015 – Croissance du nombre de photographes :
Les ventes d’appareils photo compacts numériques régressent. Les ventes d’appareils reflex restent stables à 500.000 unités vendues par an, en France. La fusion photo/vidéo émerge.
De nombreux photographes amateurs deviennent professionnels, aidés par la création en France d’un régime simple et avantageux pour se lancer en entreprise : l’auto-entreprise.
Plus besoin d’un magasin, un site/blog avec un bon référencement suffit. De nouveaux créneaux de photographie se développent : le boudoir, la grossesse et les nouveau-nés.
Une nouvelle génération de clients émerge, avec une rupture de mœurs et de budgets comparés aux autres générations. Les fichiers numériques sous clé USB sont une norme.
Années 2015 à aujourd’hui – Mutation majeure des acteurs de la photographie :
Les smartphones ont remplacé les appareils photo compacts pour le grand public. Les petits appareils photo hybrides remplacent les appareils réflex. La vidéo explose.
Le nombre de photographes a doublé, la profession est majoritairement féminine et plus des 2/3 des photographes professionnels sont « Slashers » (double activité).
Les magasins traditionnels disparaissent pour laisser place à des studios sans vitrines. Le site internet est maintenant soutenu en plus du référencement, par les réseaux sociaux.
Le marché de la formation explose, aidé par le développement fulgurant du « Do it Yourself ». Les plateformes d’uberisation de la photo attirent de plus en plus de clients.
La crise économique de 2008, les smartphones et les réseaux sociaux : principaux accélérateurs de cette mutation des comportements des clients
La crise économique mondiale de 2008 est un tournant des modèles de pensées et de consommation. Le client est de plus en plus acteur de ses choix et impose aux marques sa volonté de contribuer activement au développement économique et social de la société.
De même que l’accès permanent à Internet et à ses solutions via des applications depuis des smartphones ont totalement bouleversé la manière de trouver, acheter ou encore converser avec les autres. Dorénavant, les clients souhaitent avoir des réponses sans attente.
Enfin, les nombreux réseaux sociaux transforment le marketing. Aujourd’hui, les clients contribuent activement à la promotion ou au dénigrement d’une marque ou d’un produit via des commentaires et des notes. Le bouche-à-oreille digital est rapide et exponentiel.
Devenir photographe professionnel : Quelles évolutions à prendre en compte pour les photographes professionnels en 2017 ?
Nous vivons dans une époque inédite, où les repères sont différents et les outils nouveaux. Nombre de choses de notre vie quotidienne ont évolué ou ont été entièrement inventées.
Il y a encore 20 ans, téléphoner sans fil et avoir accès à Internet était rare et magique.
Aujourd’hui, on communique par Skype/Facetime depuis n’importe quel lieu et on a accès en permanence à Internet pour plein de services qui n’existaient pas encore dans l’imaginaire 20 ans auparavant.
Il y a encore 20 ans, le photographe professionnel était plutôt un homme qui shootait en argentique. Il avait une boutique en centre-ville avec une vitrine. Et avait une clientèle captive de ses prestations de service.
Aujourd’hui, la photographie est numérique et les photographes professionnels sont majoritairement des femmes. Les vitrines sont le site internet et les réseaux sociaux. La clientèle a un grand choix d’offres et n’a pas forcément besoin de photographes professionnels pour obtenir des images qualitatives.
Devenir photographe professionnel : Pourquoi cet adjectif « professionnel » ?
Il y a quelques jours, lors d’un échange avec un ami entrepreneur de la photographie québécois, il me taquinait sur ce fameux adjectif « professionnel » associé à mes articles sur les photographes.
En effet, pour lui le cousin d’Amérique de Montréal, lorsqu’une personne recherche un photographe, il recherche une solution de photographie. Et qu’importe que la solution soit offerte par un « amateur » ou un « professionnel », car seul le résultat compte.
Pourtant, cet adjectif est important, car il rappelle aux photographes professionnels qu’il existe une nuance importante entre un professionnel et un amateur :
- Le photographe professionnel crée des images pour ses clients et facture son service.
- Le photographe amateur réalise des images pour lui-même, sans impératif de rémunération.
Et aujourd’hui, il est réellement très important de prendre conscience que les métiers de la photographie et les clients ont évolué. Et devenir photographe professionnel est donc à présent une autre réalité que celle des « cartes postales » relayées par notre subconscient.
Comment adapter son entreprise face à l’inflation ? Se former et surtout être en action pour gagner la bataille
« Tout le succès d’une opération réside dans sa préparation. » ~ Sun Tzu, L’art de la guerre
Face à l’inflation, les chefs d’entreprise peuvent se former. Cela leur permettra d’être mieux préparés et d’ajuster les différents points qu’ils peuvent mettre en œuvre pour surmonter cette période.
PlancheContact a historiquement été fondé à l’occasion de la transition des outils photographiques des techniques argentiques aux technologies numériques par Samuel Malarik.
Depuis mai 2005, nous avons accompagné plus d’un millier de photographes à développer leurs entreprises. Soit plus 17 ans à mener notre mission avec nos offres d’outils, de services et de formations innovantes.
Face à cette nouvelle période de défis, nous vous proposons plusieurs formations. Celles-ci sont selon notre expérience utiles et adaptées à cette période d’inflation durable et aux conséquences inévitables :
- Adapter la stratégie globale de son entreprise : Photographe Marketing 2023
- Libérer et entretenir sa créativité avec une formation animée par Dario Caruso
- Développer les services photo pour les entreprises avec Dominique Giannelli
- Mieux vendre des produits suite à une prise de vue portrait avec ProSelect
- Être visible des clients potentiels de sa zone de chalandise avec Google Maps
Toutes ces formations peuvent bénéficier d’un financement par le FAFCEA ou d’autres organismes de financement de la formation professionnelle. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.
Avec le FAFCEA, PlancheContact a un accord de subrogation de paiement. De ce fait, seul le reste à charge vous sera directement facturé. La partie financée par le FAFCEA étant facturée directement auprès de l’organisme.
Enfin, PlancheContact est un organisme de formation dont le processus est certifié Qualiopi. Un label qui est demandé par une majorité d’organismes chargés du financement de la formation professionnelle.